"De gueules aux deux saumons adossés d'argent accompagnés en chef et aux flancs de trois croisettes recroisetées au pied fiché du même et, en pointe d'un mont de trois coupeaux mouvant de la pointe aussi d'argent."
Qu’il doit faire bon vivre dans cette commune, sauf, peut-être, si vous êtes un Renard du Val. En effet, « l’anecdote veut que l’horloge électrique ne possède que trois écrans afin que les habitants de Val-et-Châtillon ne puissent pas lire l’heure. Certaines querelles ne s’oublient pas : il se trouve que les Renards du Val s’étaient opposés à la construction d’une église chez leurs voisins ! ». Dans cette localité, lors de la Bataille de Morhange en août 1914, le 121ème régiment d'infanterie y a perdu 53 hommes. Nous sommes bien chez les Gueulottes, à Petitmont, la Meurthe-et-Moselle en Région Lorraine devenue Grand Est en 2016.
Situation.
Après moult requêtes et procès, une première église est enfin édifiée en 1733-34. En 1788, un devis d’agrandissement et de construction d’une tour est établi. Malgré la Révolution, il semblerait qu’au moins une partie soit réalisée avant 1807. L’église est reconstruite entre 1848 et 1852 pour un coût de 30.000 F, dont 20.000 F de maçonnerie. En 1891, la tour ayant « été fortement ébranlée par le dernier ouragan » en mars, il est décidé de la reconstruire et d’acquérir 3 cloches de Robécourt, pour remplacer celle de 1807. Incendié début octobre 1914, les allemands poursuivent en faisant sauter ce qui reste du clocher, le 26 du même mois. La tour de l’église est reconstruite entre 1920 et 1926, sur un devis de 336.000 F demandé par le conseil municipal. La commission diocésaine, pour ne pas dire l’abbé Leclère, M le curé, décide que l’église dédiée à Saint Pierre Fourier, canonisé en 1897, doit ressembler à la basilique de Mattaincourt. Ce choix porte le prix de revient des dits travaux, à… un million de francs, réglé par la commune.
En 1734, deux campanes veillent sur les Gueulottes, une troisième les rejoint entre 1788 et 1807. En 1893, Ferdinand FARNIER, ou FARNIER FRÈRES (Ferdinand et Arthur), les remplace par 3 neuves ; mais elles sont détruites par les allemands en octobre 1914.
Pour redonner vie au nouveau clocher, en 1921, une nouvelle commande de cloches est passée à Robécourt pour la somme de 20.359 F. Georges FARNIER livre « Pierre Fourier » un Do # de 1598 kg qui est rejoint par ses 2 sœurs, Marie Assomption et Jeanne d'Arc en 1922.
Fondeur Nom des cloches Poids Diamètre Note Années Ferdinand FARNIER
ou FARNIER FRÈRES• Pauline 1.485 kg 1.372 mm Do# 1893 Ferdinand FARNIER
ou FARNIER FRÈRES• Non Connu 1.010 kg 1.220 mm Ré# 1893 Ferdinand FARNIER
ou FARNIER FRÈRES• Non Connu 740 kg 1.098 mm Fa 1893 Georges FARNIER • Pierre Fourier 1.598 kg 1.373 mm Do# 1921 Georges FARNIER • Marie Assomption 1.071 kg 1.218 mm Ré# 1922 Georges FARNIER • Jeanne d'Arc 755 kg 1.083 mm Fa 1922
Marie Assomption et Jeanne d'Arc de Georges FARNIER
Découvrez plus d’informations sur cette commune et l’église grâce au site de Jeanine et Gérard Marchal
En allant à Robécourt, à 90 km, passez par Malzéville et Houdemont.