"Parti, au un de gueules au dextrochère de carnation vêtu d’azur, tenant une épée haute d’argent garnie d’or, accostée de deux cailloux aussi d’or, mouvant d’un nuage d’argent, au deux d’or au dragon de sable"
Ce lieu doit vraisemblablement être béni des Dieux, car il est habité depuis le néolithique. L’orthographe du nom évoluera au cours des années, par, entre autre, Wapey, Waippey, Wauppey, Wauppei, Vapy, Wappy, Woipez, Weppy, Houeppy, Woipy, …, pour devenir au XVIII-XIXe siècle Woippy. Malgré ces différentes écritures, la prononciation reste toujours « ouépi », si l’on s’en réfère à René Paquet dans son « Histoire du village de Woippy » de 1878. Mot qui provient du patois « ouépe » : guêpe, toujours nombreuses en cette localité. Woippy est une ville de 13.000 Woippyciens et Woippyciennes, dans la région Grand-Est depuis 2016, en Lorraine, plus précisément dans le département de la Moselle.
Situation
C’est vers la fin du XIV° siècle que l’église aurait été construite, bien qu’aucun document ne puisse confirmer la date exacte. Devenue vétuste et dangereuse, elle sera abandonnée après cinq siècles de bons et loyaux services. En novembre 1856, une partie de la couverture s’effondre ; peut être suite à la récupération de certains matériaux pour laquelle une autorisation a été délivrée en octobre 1854. Une adjudication est lancée pour la suppression du
clocher,
seule partie encore existante mais jusqu'alors sauvegardée, par monsieur le maire de Woippy, le
9 novembre 1904.
Dès 1754, la construction d’un nouvel édifice est envisagée. Mais il faudra attendre près d’un siècle la générosité de la damoiselle Rose Marcus, une jeune fille de 55 printemps par le don d’un terrain de 25 ares et du financement du projet. La pose de la première pierre de l’église Saint-Étienne s’effectue le 21 juin 1848. Moins de deux années plus tard, le 1er mai 1850, la consécration en grande pompe du nouveau lieu de culte est effectuée sous l’égide de l’évêque de Metz, assisté par de nombreux membres du clergé, sans oublier la présence de la bienfaitrice. Elle officialise la donation de l'église à la commune par un acte notarié, le 22 août 1854, soit un an avant de disparaître. Divers accessoires et éléments de l’ancienne église intégrèrent la nouvelle construction.
Les cloches trouvent ainsi une nouvelle demeure, mais ne possèdent pas la portée adéquate. De plus, au fil des ans, certaines se fêlent. Il faut attendre 1908 pour que soient commandées à Ferdinand FARNIER, de Robécourt, trois nouvelles dames de bronze. Elles rejoindront les deux rescapées de l’ancienne église.
Marie-Adeline, de 870 kg de 1.110 mm de diamètre donne le Fa, Marie sonne en Ré pour 1.202 kg et 1.243 mm de Ø, et l’ainée Rose, de 1.705 kg, pour 1.395 mm de Ø répond en Do#.
Le 25 octobre 1908, « c’était grand événement, grande joie et grande fête à Woippy. M. Pelt, vicaire général, bénissait solennellement trois nouvelles cloches » peut on lire dans Le Lorrain du 29 octobre. Nul besoin de préciser que, pour cet évènement, la population est nombreuse, les dragées distribuées « par centaine de kilos », la fanfare composée de 32 jeunes …. Pour ma part, mon œil est attiré par le menu composé, entre autre, de : Truites, chevreuil, neige au Clicquot, écrevisses… recevant ainsi dignement les trois nouvelles Woippyciennes.
Publicité de Ferdinand Farnier en 1908. La Bénédiction de ses cloches le 25 octobre 1908
À 146 km au sud, vous êtes à Robécourt, et en passant par Nancy.
Un excellent document à
lire,
sur les Dames de Bronze de la « nouvelle » église.
Un sincère remerciement à Philippe THOEN pour sa gentillesse, et pour les différents documents fournis. Vous trouverez une véritable mine d’information sur son site sur
Woippy.