Au lendemain de la première guerre mondiale, venant d'être démobilisé, Geroges FARNIER (1885-1964) prend la direction de la fonderie. Le fils, mais également ancien élève de Ferdinand, relance l'activité après une interruption des fours de 5 années. Le 19 juin 1919, débute la réalisation des deux premiers moules d'après guerre. La coulée se réalise le 5 juillet, donnant ainsi naissance à 2 cloches pour l'église de Boucheporn, Maria un Mi b de 1.190 kg et Joseph, un Fa de 848 kg, le tout pour une somme de 6,20 F le kg.
Il construit un troisième four à "réverbère" équipé d’un pont-roulant métallique, ainsi qu’un four à creusets entre 1925-1927.
Mais, une fois encore, la fonderie interrompt son activité pour cause de guerre. Le 31 décembre 1939, la dernière fonderie de cloches de LORRAINE ferme ses portes, mais cette fois-ci d’une manière définitive.
"Le 2 février 1964 nos cloches du Bassigny sonnaient le glas. Leur dernier fondeur venait de rendre paisiblement et chrétiennement son âme à Dieu. À peine entré dans sa 79e année Georges FARNIER venait de mourir dans sa maison de Robécourt, près de la fonderie éteinte" écrit dans l'un de sa douzaine d'ouvrages son ami
Jean SALMON
(1),
LE mémorable curé de Brevannes.
(Généalogie par J. Berthelé 1903) (Généalogie des Fondeurs FARNIER) Georges FARNIER
Au cours de ces 20 années de production, 3.321 Dames de bronze sortiront des ateliers de Georges FARNIER, soit 1.341.025 kg. Une grosse partie de cette production servit à la reconstruction des clochers détruits en Meuse, Meurthe et Moselle, Moselle et Vosges.
De nombreuses cloches partiront également pour les missions: Amérique du Sud (Colombie, Argentine), Océanie, Afrique, Asie (Japon, Chine, Birmanie, Inde, Ceylan).
Les plus grandes œuvres sorties de cette fonderie par Georges FARNIER se trouvent à Thionville, Sol de 5.740 kg et 2.070 mm de Ø (1921) ; viennent ensuite celles de Gérardmer : Sol# de 4.817 kg et 1.965 mm de Ø (1936) et Faulquemont (57) : Si b 3.795 kg et 1.760 mm de Ø (1930).
"Les Sept Merveilles du Monde" (dixit G. FARNIER)
Alphonse, le Bourdon de Gérardmer (1936) et les 6 enfants de G. FARNIER
Les derniers ouvriers de Georges Farnier devant Alphonse en 1936
• Quelques Inventions, Innovations et Diversifications des FARNIER
Bien que la fabrication des cloches n’ait guère été modifiée durant des siècles, la famille Farnier apporta quelques améliorations. Nous nous souvenons des montures "Simplex" et "Progrès", modèles déposés par Ferdinand.
En 1919, Georges ajoute un pourcentage d’aluminium aux composants traditionnels : l’étain et le cuivre rouge. Malgré des tests concluants, il abandonna cette technique, la jugeant "trop outrancière au regard de la tradition".
"Carte de Visite", publicité, publications & production de Georges FARNIER
Livrets des différentes cloches coulées par Georges FARNIER et son équipe, de 1919 à 1928, ou de 1919 à 1936.