"Tranché d'azur à la cloche d'argent, et d'or à la croix pattée de gueules, à la bande du même chargée de trois alérions d'argent, au chef d'or chargé de trois roses de gueules."
D'une population d'environ 120 Roberticirtiens, Robécourt est une commune du département des Vosges, en Lorraine, région Grand-Est depuis 2016, limitrophe de la Haute-Marne et à seulement 13 km, de
La Mothe,
le dernier bastion Lorrain, rasé par Mazarin en 1645, terminant ainsi "l’œuvre" commencé par son prédécesseur Richelieu en 1634.
Situation.
Les parties les plus anciennes de l’Église Notre Dame de l'Assomption, de conception romane, ont été bâties au XII° siècle. Une des particularités de cette église, est d’y abriter une représentation de
Dieu le Père
S’il lui arrive de siéger en bonne place dans quelques édifices religieux, tel St Pierre de Rome, c’est presque exclusivement sous forme de peinture ; en effet, il lui arrive rarement d’être présent en 3D.
On peut difficilement rédiger une page sur Robécourt et son église, sans dire quelques mots du personnage qui a rythmé la vie du village durant 65 années : Célestin Valette, dit
Tintin.
À 15 ans, il apprend à sonner les cloches pour les baptêmes, mariages et enterrements, devenant ainsi le bras droit du sonneur officiel. Au décès de ce dernier, il reprit cette charge, sonnant trois fois par jours les 3 cloches de l’église. À l’âge respectable de 80 ans, en 1987, Tintin cessa cette activité, "remplacé" par l’électrification du clocher, lui épargnant également l'ascension de l'escalier étriqué pour remonter quotidiennement l'horloge du clocher.
Suivons les traces de Tintin pour l’ascension du clocher, et y découvrir les Trois Dames de Bronze. Au passage observons l’horloge qu'il remontait quotidiennement.
Empruntons l'escalier puis l'échelle pour accéder au beffroi
Les deux plus anciennes sont des œuvres coulées en 1836 par Antoine ANTOINE & J-G MESMANN, deux fondeurs de Robécourt. Elles remplacent Cécile et Pierrette Nicole, inscrites sur le registre paroissial et baptisées le 10 novembre 1718.
Actes de naissances de Cécile Pierrette-Nicole et du 10/11/1718 à Robécourt
Une cloche d'Antoine & Mesmann de 1836
La deuxième cloche d'Antoine & Mesmann de 1836, pour Robécourt
La petite dernière, Marie née en l'an XI, fut fêlée le 2 juin 1956. Elle reprend vie grâce à Robert et Jean BOLLÉE, saintiers Orléanais originaires du Bassigny, en septembre de la même année. Le tracé est effectué par Georges FARNIER qui n’a pas rallumé les feux de la Fonderie Jeanne d’Arc de Robécourt à la fin de la 2nde guerre mondiale. Pour l’anecdote, les BOLLÉE ont proposé de la signer « BBOLLÉE- FARNIER », modestement, Georges a décliné cette offre. Le curé V.G. WURTH la bénira le 28 octobre de la même année, juste avant de reprendre place auprès de ses sœurs. Elle donne un Sol dièse, pour 389 kg et un diamètre de 875 mm.
Marie refondue par Robert et Jean BOLLÉE en 1956
Bénédiction de Marie puis son élévation dans le clocher
Ce n'est pas dans le clocher de l’Église que l’on peut admirer les deux dernières cloches.
Les campanes présentées sont revenues dans leur village de naissance après "quelques" années d’errance. Toutes deux sont des "filles" de Ferdinand FARNIER.
Pour la première, ce sont les hasards de la vie l’on ramenée à la "maison". En effet, un commissaire-priseur la proposa à un descendant de Ferdinand et Georges FARNIER, et lui fut livrée quelques semaines plus tard.
Cloche religieuse de 1891, donnant le Si, d'un diamètre de 230 mm, pesant environ 8 kg
Cloche d'avance, laïque, donnant le Ré, d'un diamètre de 330 mm, pesant 19,5 kg
Découvrez des informations complémentaires sur les fonts baptismaux de l'église, grâce au blog d'Olivier PETIT : « La France Médievale ». Un sincère remerciement pour ce cours d'histoire.
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