"« République algérienne démocratique et populaire » encerclant : en chef : au soleil d’or levant sur montagne ; au cœur : aux 3 doigts unis d’orfèvre, les deux extrémités en bec de colombe portant un rameau d’olivier ; au dextre : une branche d'olivier avec fruits à la palme et surmontée de toits et de cheminées d’usine et de derricks de forage pétroliers ; au senestre : à l'urne électorale surmontée de trois épis et feuilles de chêne ; en pointe : au croissant à l’étoile."
La renommée de cette commune n’est pas celle de sa voisine située à 25 km au Nord-Ouest, qui, grâce à ses gisements d'antimoine, les tribus nomades tirent le khôl, donnant naissance au mascara. Notre village est érigé vers le X° siècle par les Banou Ifren, un des trois groupes berbère Zénètes, après qu’ils aient détruit Oran. Mais les inondations et marécages posent problèmes, et en 1906 un canal de 11 kilomètres est érigé pour drainer les eaux de l'oued Maoussa. Nous sommes sur le méridien de Greenwich à Aïn Fekan, commune de la wilaya de Mascara, en Algérie.
Situation.
Nous possédons peu d’information sur l’église de Aïn Fekan. Nous savons qu’une adjudication pour la construction du clocher est édité dans le journal Le Progrès du 19 avril 1902. Le samedi 26 suivant, un Érratum est publié rectifiant les montants des travaux et cautionnement de 1.300 f et 350 f à environ 4.000 f et 130 f. Malheureusement, comme d’autres églises de confession chrétienne, ce bijou est détruit « par les têtes pensantes de l'époque des années 1960 que dieu les pardonne »(1)
publie Ali, un ancien résidant.
En 1899, une campane est commandée au saintier de Robécourt Ferdinand FARNIER. D’après mes archives, elle chante en Fa, pèse 773 kg pour un diamètre de 1.108mm, et si l’on se réfère à une source, elle se prénommerait Jeanne
d’Arc(2).
Découverte sur le blog de mon ami Mehdi, elle loge actuellement à
Masevaux-Niederbruck,
en Alsace dans le Haut-Rhin, mais sous le patronyme de Jeanne-Odile. Quid de ce changement de nom ? On pouvait difficilement faire plus lorrain.
Jeanne-Odile une cloche de Ferdinand FARNIER de 1899
Un sincère remerciement à mon ami Mehdi pour ces superbes photos, sans oublier ses vidéos toujours aussi sympathiques
Fin des années soixante-dix, le carillonneur de l'église
Saint-Vincent à Carcassonne,
Claude Seyte,
fait rapatrier 29 cloches du diocèse d'Alger. Quinze d'entre elles vont dans les paroisses du Sacré-Cœur, du hameau de Montredon et de Grazailles, Les autres sont refondues par le saintier savoyard Paccard, pour les carillons de Carcassonne.
Jeanne-d’Arc, ou Jeanne-Odile, est-elle parmi ces élues, comme Rosalie, venue chercher refuge à, ou via, la ville de Dame Carcas ?
Je suis preneur d'informations sur l'église Aïn-Fékan et le rapatriement des cloches d'Algérie. Pour me les transmettre, cliquez
jeff@clocherobecourt.com.
En allant à Robécourt, à 2.182 km, passez par Dijon et Merrey.